Nouvelle vidéo aujourd’hui dans laquelle je traite le sujet des bookmakers et des values bets. C’est un aspect peu abordé dans les paris sportifs. C’est un sujet qui devient assez technique. Ce n’est pas une vidéo axée purement débutant mais je pense que c’est intéressant de traiter de ce sujet.
Est-ce que les bookmakers font la chasse aux values bets?
Qu’est-ce que les values bets des bookmakers ?
Un value bet est une erreur de cotation d’un bookmaker. Les bookmakers ou sites de paris en ligne proposent des côtes pour certains événements. Par exemple pour la victoire d’une équipe, les cotes représentent une probabilité. La seule technique pour réussir aux paris sportifs sur le long terme, c’est de jouer des cotes qui sont trop élevées par rapport à la véritable probabilité de réalisation de l’événement. Ça peut paraître technique. Mais en gros ce que ça veut dire c’est que si une cote qui devrait être à 2 et que le bookmaker l’a cotée à 2,2, ce dernier l’a mise trop haute. Et donc en misant sur celle-ci, mathématiquement on accumulera plus de gains sur le long terme.

Évidemment on peut perdre 1 pari, 2 paris. On peut même être perdant sur 100 paris. Par contre sur des centaines et des milliers de paris on va générer des gains. Clairement, notre travail, mon travail depuis 4 ans, depuis que je suis des tipsters et même sur mes propres pronostics sur le foot, c’est de détecter ces values bets.
Et je mise sur celles-ci sur le long terme. Vous verrez sur internet des tonnes de techniques différentes pour réussir aux paris sportifs. mais en tout cas la seule méthode qui fonctionne. Elle permet de générer du gain, de jouer des cotes qui sont mal ajustées chez le bookmaker. Il n’y a pas d’autres techniques. Peu importe toutes les techniques miracles qu’on peut trouver sur le net, il faut jouer des cotes mal ajustées.
Est-ce que les bookmakers font la chasse aux values bets ?
J’ai envie de dire oui et non. D’une manière générale, évidemment le bookmaker va essayer d’ajuster le plus possible sa cote à la réalité. L’idée est que sa cote se rapproche le plus possible de la véritable probabilité de réalisation de l’événement. Ça permet de ne pas trop perdre d’argent. Par exemple, s’il faisait une erreur flagrante, prenons le PSG qui reçoit l’équipe de Dijon en ligue 1 en ce moment. On va dire que la cote serait à 1,30 si jamais le bookmaker cote à 2 contre 1 au lieu de la coter à 1,30. L’erreur sera tellement flagrante qu’ils vont perdre énormément d’argent puisque tout le monde va miser pour Paris.
Ce genre d’erreur n’existe pas ou quasiment pas. Les bookmakers ne font pas des erreurs aussi flagrantes. Évidemment, le travail du bookmaker, c’est de rapprocher sa cote le plus possible de la réalité. Et que le pronostic à jouer devienne évident pour les parieurs. A partir de là, s’il a à peu près ajusté la cote comme elle devrait être, son travail ne va pas forcément être de l’ajuster au centième près.
Son travail avec ses traders va être d’équilibrer le marché pour qu’il y ait autant de mises d’un côté que de l’autre. Finalement peu importe ce qui va se passer dans ce match. Que ce soit une équipe qui gagne ou l’autre ou match nul et bien le bookmaker va quand même gagner de l’argent, quoi qu’il arrive. Peu importe s’il y a une erreur de cotation qui peut être détectable par des parieurs confirmés ou experts. Car du moment que la masse des joueurs équilibre le trade lui suffit.
Quel but le bookmaker alors ?
Le but du bookmaker n’est pas de jouer de façon inexploitable. C’est de jouer de manière à réussir à engranger le plus de gains possibles. Au poker, il y a une théorie qui s’est développée ces dernières années qui s’appelle la GTO. Cela veut dire que l’on joue de manière inexploitable. Mathématiquement inexploitable comme un robot ce qui fait qu’on ne peut pas être battu.
Dans la théorie ça fonctionne. Sauf que quand on joue de cette manière-là, on n’exploite pas le défaut de nos adversaires. Ce qu’on aurait pu repérer chez eux puisqu’on va jouer de manière théoriquement optimale. Du coup, on ne peut pas être exploité, mais on ne peut pas exploiter non plus le défaut de nos adversaires. Et le bookmaker c’est pareil. Il pourrait jouer de manière GTO, c’est-à-dire de manière optimale en mettant ses côtes le plus proches de la probabilité de réalisation de l’événement. Mais ce n’est pas forcément son but. Son objectif, c’est d’exploiter les parieurs. S’il pense que beaucoup de parieurs vont jouer sur telle équipe, peut-être qu’il sera intéressant pour lui de baisser la cote de cette équipe. Quitte à monter l’autre ce qui crée un value bet.
Très positif financièrement pour les parieurs professionnels
Puisqu’il sait que la masse va miser d’un côté, c’est intéressant pour lui financièrement. Et seuls quelques parieurs aguerris auront détecté qu’il a volontairement mal ajusté les cotes. Donc finalement c’est très positif pour les parieurs professionnels sur le long terme. Pour ceux qui génèrent des gains tout simplement parce qu’ils vont trouver des values bets.
Tant qu’il y aura des parieurs qui perdent de l’argent, qui ne sont pas forcément initiés au betting professionnel, il y aura toujours des values bets. Le bookmaker ne cherche pas à chasser forcément les values bets. Il cherche juste à engranger le plus de gains possible. Et cela plutôt en « exploitant » les parieurs plutôt qu’en jouant de manière théoriquement optimale.
Donc voilà pour cette vidéo. Peut être que c’est un concept avancé et que seule une partie des gens qui auront regardé la vidéo l’auront comprise. Mais les joueurs de poker confirmés en tout cas auront bien compris le concept à mon avis.
David