Bonjour, bienvenue à tous dans cette nouvelle vidéo dans laquelle on va parler de la charte du parieur. La charte du parieur, qu’est-ce que c’est ? C’est un ensemble de règles que j’ai écrit au fur et à mesure de mon expérience betting. Cela remonte au moins à 8, 9 ans. En fait, à force de tomber dans des pièges, de commettre des erreurs, de faire des choses qui ne vont pas à un moment je me suis dit : « il faut se donner des règles, il faut écrire les choses à faire et à ne pas faire pour s’assurer, dans les mauvais moments les relire ». Donc, c’est-ce que j’ai fait.
C’est un fichier auquel je n’ai pas touché depuis 8, 9 ans. Là, je ne le relis plus, mais pour la chaîne YouTube je pense que je peux en parler. Peu de parieurs, je pense, font ça. Pourtant ça me paraît ne pas être une mauvaise idée. Des fois on a besoin d’écrire les choses, de les relire régulièrement pour ne pas retomber dans les pièges. Je vais vous montrer la charte du parieur. Elle résume tout. Je vais montrer phrase par phrase. C’est vraiment ce que j’ai écrit mot pour mot, il y a même des sommes d’argent qui à l’époque était le reflet de ce que j’avais. J’ai tout laissé telle quelle, je n’ai absolument rien changé. Il y a 20 points dans cette charte du parieur.
Ne pas regretter un bet gagnant non réalisé
Premier point, ça commence bien. Première règle : « je ne peux pas regretter de ne pas avoir pris un bet gagnant, car je n’en étais pas sûr. » On est tous confronté à ça. On est face à un bet, on hésite, on ne le prend pas et le bet est gagnant. Logiquement on s’en veut. « Oui, je le savais que ça allait passer, etc. » A un moment, il faut prendre une décision et si j’ai pris la décision de ne pas prendre le pari, c’est que normalement il ne fallait pas le prendre. Tant pis, pas de regret. S’il est perdant, tant mieux. Derrière on a la deuxième règle : « par contre je m’en voudrais d’hésiter à prendre un bet et qu’il soit finalement perdant si je le prends.»
Quand on hésite et qu’on prend, finalement, quand on voit le résultat perdant on se dit : « Ah ! Mais je le savais, mais Antoine je le savais, il ne fallait pas le prendre ce truc-là, j’hésitais. » Une fois que l’on hésite il faut se décider. Soit j’y vais c’est une value, il n’y a aucun regret quoiqu’il arrive. Soit je n’y vais pas, c’est trop hésitant, la value est trop fine. Je laisse tomber. Quel que soit le résultat aucun regret.
Savoir perdre des unités
Ensuite, « je vais connaître des courtes périodes où je perdrais des unités ». Le fait de faire du volume… c’est par l’expérience que j’ai appris ça malgré mes bases de formation mathématique statistique. Je n’étais pas prêt à perdre 10-15 unités comme ça de temps en temps aussi vite. C’est ça qui me menait au tilt. J’ai dû me persuader via ma phrase là que « perdre 10 unités, ça arrive très régulièrement quand on fait du volume ». Comme on fait du volume ça arrive sur une période très très courte, en plus. Ça peut arriver en un jour, en deux jours, en trois jours. Il faut vraiment être au courant de ça.
Perdre 10 unités, on peut les perdre. Cela amène une autre notion : il faut être à l’aise avec son unité de mise. A l’époque, je pense que mon unité était à peu près 50€. Je dirai entre 30 et 50€ il y a 8, 9 ans. C’est une grosse estimation. 10 unités ça veut dire que potentiellement je peux perdre entre 300 et 500€ quasiment n’importe quand. En deux jours, un petit bad run, je perds 400-500€. Il faut être à l’aise avec ça. Si on mise 100€ par pari, il faut accepter de pouvoir perdre 1 000€ très régulièrement. Ça arrivera souvent. Il faut quand même avoir bien conscience de ça.
La chance dans les paris sportifs
« La chance s’équilibre forcément sur le long terme ». C’est lorsque que l’on découvre les résultats qu’on a l’impression que le sort s’acharne contre nous. Je perds de peu, je perds de peu. Je me disais : la chance forcément doit s’équilibrer. Que je ne peux pas être soit chanceux, soit malchanceux. En fait, il y a un truc qui est assez fou c’est que j’ai carrément mesuré l’impact de la chance sur mon échantillon de 50 000 bets. Donc, voici les résultats. Ça, c’est un rajout, ça, ce n’était pas dans ma charte, je viens de le faire juste avant ma vidéo.
Là, ce sont les matches que j’ai gagné par chance. Et là, que j’ai gagné par malchance. Alors, voici la règle que je décrète pour avoir la chance ou la malchance sur les over/under au basket. Ça, c’est quand je gagne à 0,5 point près. Quand je gagne à un point près, 1,5 point près, etc. Je me dis vu qu’au basket on peut marquer 3 points maximum par action, jusqu’à 3 points, je peux avoir de la chance. Cela veut dire que c’est à un panier près. On se rend compte qu’avec la chance, j’ai gagné au final sur mes 50 000 paris, 3 542 fois. Et il ya 3449 fois où j’ai eu de la malchance. Donc, ramener en pourcentage, c’est le tableau en rouge, cela fait : 50,7% de chance et 49,3% de malchance.
Je trouve ça incroyable à quel point la force statistique, la loi des grands nombres fait que quand on est sur un énorme échantillon, on tend clairement vers les pourcentages théoriques. Il n’y a pas de raison d’être chanceux ou malchanceux. Là, j’ai 93, c’est l’écart entre les bets que j’ai gagnés de chance et de malchance. Donc, même si je perds des bets de peu, je dois presque me dire : « j’ai 93 chances d’avance donc je peux en donner de la malchance avant que tout ça s’équilibre ». Mais c’est impressionnant. Quasiment 50,5 % de chance et et 49,5 % de malchance. Je trouve ça assez dingue.
Soyez sûr de vos paris dans votre charte du parieur
Règle suivante : « inutile de stresser, sur le long terme, je suis sûr de gagner ». Ça, c’est ma courbe qui le montre. Cela veut dire que quelle que soit les conditions, contre vents et marées, on avance. On avance même si ça tempête. Même si on perd 10 unités et qu’on a de la malchance. Ce n’est pas grave à long terme, ça gagnera. C’est-ce que ma courbe me montre. Mais il faut penser long terme.
Se satisfaire de chaque gain
« Je vais en moyenne que remporter 300, 400€ par mois et j’ose me plaindre ? » Donc, à l’instant où j’ai écrit ça 300, 400€ était sans doute la somme que je devais gagner en moyenne par mois. qui, à l’époque était une somme magnifique. Je travaillais, c’était un complément de revenu, 300, 400€. J’étais parieur perdant pendant des années donc dégager un petit revenu comme ça supplémentaire c’était vraiment top. Tout était gâché par toutes les bêtises de tilt, de miser sur d’autres sports de live, etc. Je me plains alors que si je n’avais fait que mes cotes en basse cut j’aurais gagné un complément de salaire quand même très convenable pour moi à l’époque.
Ma bankroll sera toujours inférieur à son maximum
Cette phrase-là, elle n’est pas de moi. Mais je l’avais trouvé très intéressante. Je ne sais pas si elle est complètement vraie, mais elle est en partie bien vraie : « 95% du temps, ma bankroll sera à un solde inférieur à un maximum qu’elle a atteint précédemment ». En fait, quand je regarde ma courbe qui globalement monte assez souvent, je vois que dans le passé, j’ai été plus haut parce qu’on ne peut pas continuellement dépasser ses gains maximums.
Forcément, on a un top puis on redescend. On redépasse le maximum, on redescend. Finalement, si on réfléchit comme ça, la phrase, elle, est à peu près vraie. Le 95, je ne sais pas si c’est le vrai chiffre. Mais c’est au moins 90%, je pense. Mon solde est souvent inférieur à ce que j’ai déjà atteint dans le passé.
Mais par contre, ça, c’est moi qui l’ai rajouté : « mais sur le long terme, je finirais toujours par dépasser un maximum atteint dans le passé ». Ça, c’est ma courbe qui me le montre. Même s’il y a de longues périodes de stagnation à la fin, tout le maximum finit par être dépassé sur ma courbe de 50 000 paris.
Faire attention aux tilt dans les paris sportifs
« Tilter ne fait que donner une importance énormissime à un match qui n’a pas plus de chances de passer que les autres » : tilter c’est un des trucs qui a causé le plus de dégâts chez moi. On va dire, à ma bankroll, à mon mental. Et quand on regarde le tilt avec du recul, c’est quoi ? C’est miser énormément. Genre 10-20 % de sa bankroll sur un match comme ça qui comme la phrase l’indique, qu’elle n’a pas plus de chances de passer que les autres. Là, je peux très bien tomber sur de la chance ou de la malchance sur ça.
Ça, c’était pour me faire prendre conscience d’arrêter à tout prix ce tilt. De ne plus miser plus pour se refaire. C’est une erreur de débutant que je ne ferais plus. Je suis un parieur professionnel avant non. J’essayais de me convaincre que je l’étais ou je le serai donc je me disais si je ne suis pas un parieur professionnel : « il ne peut pas faire ça », il ne peut pas tilter, il doit avoir un mental d’acier. » Je ne tilte pas, on arrête les conneries.
Je prends mon temps en cas de perte
« Je suis un bon parieur donc je n’essaie pas de me refaire en forçant le bet, je remonterais sur le long terme. » Là, on retrouve un peu les premières phrases . C’est-à-dire que quand je suis en train de perdre ou en train de stagner ce n’est pas en forçant le bet qu’on va se refaire. Ce n’est pas en prenant les bets où j’hésite, qui me paraissent très justes que je vais me refaire. Non. On continue, on prend que ce qui paraît value. A long terme, ça doit passer. Mais il ne faut surtout pas forcer. Le temps fera son effet. Le temps, le mental, la psychologie ce sont des éléments les plus durs dans le betting.
Ne pas regretter un bet qui ne passe pas
« Comme je fais des bons choix, je ne peux pas regretter un bet qui ne passe pas. Il était value, il était à prendre. » Ça aussi, c’est une phrase que j’ai déjà dit. Je ne vais pas m’attarder, mais si je la remets c’est que je me suis à un moment reposé des questions : « Ah bon ? Je n’ai pas pris le truc, il était passé, j’y croyais… » Alors, non, là c’est l’inverse : « ...je ne peux pas regretter un bet qui ne passe pas… » Une fois que je l’ai pris, il était value selon moi donc il ne faut pas regretter.
Se détacher des paris
« Suivre un match en direct ne sert à rien à part stresser inutilement, car le match est value donc aucun regret quoiqu’il arrive ». Au début, quand je misais, je suivais quasiment tous les matches en live. Comme quasiment n’importe quel parieur débutant. Je misais de l’argent, j’avais envie de voir le match pour voir comment ça se passait. Si ça partait bien ou si ça partait mal. C’est absolument à bannir parce que les émotions qu’on a dans un match, soit le match est complètement perdu dès le début, on est juste déçu. Soit il est hyper bien parti.
Mais très souvent c’est un coup ça part bien puis ça part mal puis ça part bien puis ça part mal. Le yoyo d’émotions est, je pense, très néfaste pour la santé mentale. Un bet est value, on le prend. Terminé. Moi, je ne regarde pas le match. Le résultat tombe, quel que ce soit le résultat, c’était value, terminé, suivant. C’est un peu ça.
Jouer ses spécialités dans la charte du parieur
« Je ne joue que sur des cuts en basket et sur rien d’autre. Je suis nul ailleurs ». Puisque je me suis persuadé et c’était vrai que je gagnais si je n’avais fait que mes cuts en basket. En contrepartie, à côté de ça j’ai dû faire quoi ? Du live, du tennis, du foot, du vélo, plein de sports parce que quand on va chercher un tilt pour se refaire, miser plus ce n’est pas forcément sur le basket et cuts. Non !
Cela peut être un over/under en foot parce qu’on veut refaire immédiatement. Il faut qu’il y ait un match limite en live parfois. Ou alors un match qui démarre incessamment sous peu, que je suivais évidemment en plus comme un imbécile. Une fois que je tiltais, genre, 500€ quand je misais 50 et bien, je regardais le match puisque j’avais de l’argent et donc les émotions…bref. Cercle très vicieux.
Accepter ses pertes…
« 850€ de tilt après 10 paris perdus de très peu. Si je n’accepte pas ça, il faut arrêter de parier maintenant ! » Les séries de perte, ça arrive. Là, c’était une période de malchance. J’ai eu énormément de paris perdus d’un rien de suite. Ça m’a frustré, énervé. 850, c’est probablement en plusieurs paris. Mais genre, 100 puis 200 puis 400, un truc du genre. Si je n’accepte pas de perdre de peu, j’arrête de parier directement. Cela arrivera continuellement. Je ne peux pas accepter de tilter à chaque fois qu’il y a une mauvaise série sinon ça va être catastrophique.
… et les périodes de bad run
« Je suis sûr de gagner un peu sur le long terme, mais cela passe par des grosses périodes de chute. » Des gros bad run qui peuvent être violents, c’est très frustrant. La courbe monte globalement, mais des fois, une grosse chute. On prend moins 10, moins 15 unités en trois jours. Il faut mettre un mois pour les récupérer avec de la patience. Pas évident.
L’importance de la patience et de la perséverance
Justement, la patience qui est encore une fois une transition qui n’était pas prévue. « La patience est l’aptitude de se maîtriser face à une attente, de rester calme dans une situation de tension ou face à des difficultés. Ou encore la qualité de persévérance ». Donc justement, je définis mon mot patience alors qui n’était pas là pourtant. Dans le betting, il faut être patient. Je définis exactement ce que c’est, je me maîtrise, etc.
Du coup, je définis persévérance…ce n’est pas moi, c’est la définition du Larousse et d’internet : « demeurer ferme et constant dans un sentiment, une résolution. Durer longtemps, en dépit de tout.» Franchement, j’aime bien cette définition-là. Le betting, « durer longtemps, en dépit de tout » quelle que soit les conditions, on avance. On suit ses règles et on ne se pose pas de questions.
Investir sur le long terme
« Je ne contrôle pas le court terme » encore une fois, c’est encore un peu une redite. Cela veut dire ce que ça veut dire. Sur 50 bets, je peux tout à fait perdre. C’est tout à fait normal. Il ne faut pas être déçu par ça. « Mais sur le long terme, sans bêtises, j’aurais gagné en moyenne 773€ par mois depuis le 20 juillet . » Alors je n’ai pas l’année. L’année n’était pas mise dans ma charte du parieur.
Dommage, parce que ça m’aurait rappelé depuis quand cette charte du parieur était écrite. On voit déjà une progression. Dans une de mes premières phrases je parlais de 300, 400€ par mois. Là si je focalisais que mes cuts en basket, j’aurais gagné. Je ne sais pas la période, je pense que c’est quelques mois, 773€ par mois. C’est énormissime. Passer de parieur perdant à parieur qui génère 700-800€, la moitié d’un salaire, on va dire, par son betting et tout ça était gâché par toutes les bêtises évoquées précédemment. C’était la dernière phrase. Là, je remets tout si vous voulez un visuel sur toutes les phrases en même temps. Voilà, la charte telle qu’elle était.
Conclusion : la charte du parieur, un indispensable
Voilà, la conclusion, tout ça. C’est un truc que je ne relis plus, qui est assez vieux. Si je fais ma situation actuelle, j’ai un peu une charte du parieur dans ma tête : pas de live, je ne fais que du basket, je contrôle mes mises, pas de tilt etc. Cela fait plusieurs années que ça ne m’est pas arrivé. Je joue en flat. Mentalement, je ne suis pas les matches en live donc je suis beaucoup beaucoup plus à l’aise. Vraiment, pour ceux qui suivent les matchs en live, si ça ne vous gêne pas tant mieux. Mais si vous estimez que ça a un impact négatif sur votre vie perso, ou sur votre betting parce que ça crée des émotions qui font que vous faites des mauvais choix derrière, le live franchement c’est à bannir.
Quand je suivais les paries en live la journée, on passe par toutes les émotions.. On peut être euphorique si on gagne. On peut être pessimiste si on passe une mauvaise journée. Je savourais déjà quand même quand je regardais les résultats du matin les matches de la nuit que je ne suivais pas en live : les résultats du Mexique, d’Argentine, NBA. J’avais les résultats directs déjà. Je sentais que c’est agréable.
Franchement, si vous suivez les résultats en live et que ça vous gêne, essayez vraiment sur une semaine par exemple, de ne suivre aucun match. Vous ne regardez que le résultat quand c’est fini, voir que les résultats tous ensemble à la fin de la journée. Il ne faut pas non plus mettre une alerte après chaque match. Honnêtement, il faut le vivre pour se rendre compte que c’est, je ne trouve pas le mot, j’aurais dit un soulagement ce n’est peut-être pas un soulagement, mais vraiment un bien fait. Voilà pour cette vidéo, un peu plus courte que d’habitude.
En commentaires, n’hésitez pas à proposer éventuellement d’autres règles de votre charte du parieur. Là, ce sont vraiment les miennes auxquelles moi j’ai été confronté. Mais n’hésitez pas donner en commentaires vos propres règle, votre propre charte du parieur. Ça pourrait être intéressant pour tous les gens qui regardent la vidéo.
Je vous dis à bientôt d’ailleurs pour une prochaine vidéo. Salut.