Bonjour à toutes et à tous. On se retrouve aujourd’hui pour une interview. Je vais me présenter rapidement, moi c’est Audrey étudiante en communication et en stage à Parieur Pro. On continue la série d’interviews avec Frank aujourd’hui. Je pense que vous connaissez tous un peu puisqu’il est membre de l’équipe de Parieur Pro.
Presentation de Frank
Audrey : Bonjour Frank.
Frank : Bonjour, Audrey.
Audrey : Pour commencer, est-ce que tu peux un peu te présenter et nous parler de ton parcours en tant que parieur ?
Frank : Je suis semi-pro. Dans le sens où pour moi aujourd’hui les paris c’est plutôt une activité complémentaire en plus de mon activité professionnelle plus classique, on va dire. C’est une activité que j’ai commencée en 2017, à une époque où je considérais un peu que je plafonnais à titre pro. Donc, je cherchais un peu à faire autre chose. A trouver d’autres sources de revenus. Een cherchant un peu sur internet j’ai vu qu’il y avait ce milieu-là qui se développait un petit peu en France et c’est à ce moment-là que j’ai commencé à m’intéresser aux paris,c’était en 2017.
Très vite je suis tombé sur le blog de David qui venait d’ouvrir. Quand je l’ai rejoint c’était vraiment les débuts. C’était déjà assez précurseur puisque je n’avais pas vraiment trouvé de concurrent au moment où je me suis inscrit même si ça a beaucoup évolué depuis sur le contenu. Voilà, je trouvais que c’était déjà une bonne base et se lancer là-dedans donc oui, aujourd’hui ça fait quatre ans que je fais ça.
Je ne peux pas considérer encore que je pourrai en vivre en tout cas uniquement d’activité de prendre des paris, mais ça me fait un revenu complémentaire non négligeable que je peux réinvestir par ailleurs pour le coup. Voilà, c’est un peu ce qui me guide aujourd’hui dans les paris. C’est-à-dire d’avoir des revenus complémentaires que je peux ensuite réinvestir par ailleurs.
Quelle passion pour les paris sportifs ?
Audrey : D’accord. Donc, toi ce qui t’as vraiment attiré dans les paris c’était de sortir de ce côté professionnel qui ne te plaisait plus et de faire autre chose ? Ou il y a vraiment une passion derrière ou tu as découvert ça comme ça ?
Frank : Alors, moi je travaille en entreprise. J’ai eu la chance de bosser relativement rapidement dans l’entreprise, mais au bout d’un moment, oui effectivement, je me suis retrouvé à plafonner en termes de responsabilité. Donc, ce n’est pas tant que ça ne me plaisait plus, mais c’est que si je voulais continuer à faire quelque chose qui me plaisait, il fallait que je continuais à évoluer en termes de poste et de mission.
Donc, du coup, j’avais besoin d’un nouveau challenge et puisque je ne trouvais pas, si tu veux, dans mon univers pro classique j’essayais de trouver ailleurs. Après, j’aime bien le sport, j’aime beaucoup le sport. J’aime bien les chiffres et du coup, ça a un peu coulé de source quand j’ai commencé à chercher, ça m’intriguait un peu. Bon, j’avais plutôt un apriori au départ qui était forcément un peu négatif, de se dire : « on ne peut pas gagner, ce serait…enfin »
Audrey : Oui.
Frank : « Si c’était si facile que ça, tout le monde le ferait. » Et voilà. J’avais un peu cette image de faire ces petits paris sur les grilles de loto foot qu’on laisse aux bars-tabacs du coin et puis voilà. Enfin, ça ne peut pas marcher.
Audrey : Donc, avant que tu paries, tu avais un avis négatif sur tout ce monde-là ?
Frank : Disons que j’avais du mal à me dire qu’on pouvait vraiment gagner de l’argent avec.
Audrey : D’accord.
Frank : Voilà. Je m’étais dit : « ça, ça doit être compliqué », mais effectivement, c’était un véritable apriori ou un préjugé dans le sens où je ne m’étais jamais penché réellement, sérieusement sur la question.
Audrey : Oui, que ça pourrait être aussi professionnel et aussi développé.
Ses premiers pas dans le monde du betting
Frank : Exactement. J’ignorais complètement. C’est vraiment quand j’ai commencé à faire de la recherche par curiosité puis qu’on sait regarder des choses à gauche à droite même si j’étais plutôt méfiant au début que je me suis dit : « Tiens ! C’est peut-être possible. » Et d’ailleurs, avant de commencer à parier pour gagner de l’argent c’est-à-dire pour vraiment en faire un revenu, je n’avais jamais parié du tout.
Audrey : D’accord.
Frank : C’est-à-dire qu’il y en a quand même pas mal qui, avant de faire ça sérieusement, ont quelques comptes : les bookmakers français, PMU Bet Clic et puis placent des petits paris comme ça de leur côté de manière un peu récréative. Moi, je n’ai jamais eu cette période-là. Sache que dès le départ j’ai vraiment essayé de voir ça, sur comment faire de l’argent. C’est pour ça que je ne m’étais jamais lancé avant, pour moi en fait ce n’était pas réalisable.
Pour moi le seul vainqueur, c’était forcément le bookmaker, celui qui faisait des gains. Puis finalement, en creusant, j’ai su que c’était peut-être possible et je suis tombé d’ailleurs, comme je n’étais pas inscrit sur Bookmaker, sur une méthode qui, je pense que c’était avant même non ce n’était pas avant mon inscription au club, j’étais tombé sur une équipe qui proposait des petits bonus à l’inscription, de profiter des petits bonus à l’inscription comme les bookmakers pour générer des petits gains et là, ça a éveillé mon attention.
Je me suis dit : « effectivement, il y a peu de risques. C’est l’occasion de voir si ça marche ». Et c’est un peu comme ça que j’ai mis le pied dans les paris. Je crois d’ailleurs que c’était sur un site qui n’avait rien avoir avec les paris. Je suis tombé sur ça sur un site de quelqu’un qui liste comment faire de l’argent, mais de toutes les manières un peu différentes. Il me semble que c’était « ABC Argent », je ne sais pas si ça existe encore.
Le jour du premier pari
Audrey : Si, oui.
Frank : Oui ?
Audrey : Oui.
Frank : Oui, ok. Voilà. Parmi toutes les listes qu’il y a, il y a de tout. Il y a qui réponde à des sondages pour des enquêtes, faire du « AirBnb », louer sa voiture. On a vraiment des dizaines et puis parmi toutes celles-ci, on gagnait des gains en s’inscrivant sur le Bookmaker. Donc, j’ai commencé par ça et c’est aussi d’ailleurs sur ce site que j’ai trouvé mon premier tipster qui est un tipster qui est très connu, qui est Dédé pronostic. Du coup, une fois que j’ai eu mon argent là-dessus, j’ai commencé à discuter avec lui et c’est le premier tipster que j’ai suivi.
Audrey : D’accord.
Frank : Pour te dire qu’au départ j’ai quand même eu beaucoup de chance puisque je suis tombé tout de suite sur de bonnes personnes ce qui m’évitait un peu de me perdre en route et surtout de perdre de l’argent, au final, d’entrée.
Audrey : Tu te souviens de ton premier pari ou pas du tout ?
Frank : Oui.
Audrey : Ah, oui ?
Frank : C’était le 17 octobre 2017.
Audrey : Oui, ça t’a bien marqué.
Frank : Mais la date est facile à retenir.
Audrey : D’accord.
Se lancer avec la méthode 400
Frank : Une fois que j’ai fini à la méthode 400, une méthode qui permet de bénéficier des bonus à l’inscription, j’ai retiré l’argent, j’ai mis de côté. J’ai commencé à discuter avec Dédé pronostic, j’ai pris mon petit abonnement à Dédé pronostic puis il a envoyé son premier pari, je ne sais plus quel match c’était par contre, mais c’était le 17 octobre 2017. Et c’était un pari gagnant donc c’était plutôt cool. Voilà.
Audrey : Oui, ça commence plutôt bien. Du coup, sur quoi est-ce que tu paries ? Sur quel sport ? Tu as beaucoup de sports ou tu as un sport fétiche ?
Frank : Au début, je n’ai vraiment fait que de suivis de tipsters.
Audrey : D’accord.
Frank : Donc, Dédé pronostic c’est du basket. Après, j’ai suivi effectivement David, lui, c’est plutôt du foot. Après, j’ai suivi Antoine qui lui aussi fait partie de l’équipe Parieur Pro qui fait du basket. Raphaël qui passe quelque part lui aussi qui fait du Rugby. Mais voilà, avec ces trois sports ça doit faire ?
Audrey : Oui.
Frank : Basket, Foot, Rugby. Voilà, c’est l’essentiel des paris que j’ai dû prendre en tant que suiveur de tipsters.
Audrey : D’accord.
La notion de tipster
Frank : Voilà. Après, j’en ai essayé d’autres. J’ai essayé de dénicher d’autres tipsters comme beaucoup sur d’autres plateformes. Mais je n’ai pas eu du tout la même réussite pour le coup. Donc, j’ai plutôt eu tendance à, au début, vouloir tester beaucoup de tipsters quand j’ai vu que ça marchait bien. En fait, ce qui est compliqué c’est d’en trouver un aussi bon que lui et ça, c’est beaucoup plus dur pour le coup.
Et puis après, je suis les différentes méthodes qui sont sur le club et qui tournent essentiellement autour du foot aussi. Voilà. Puis à côté de ça, je m’essaie à quelques paris personnels pour le coup. Je sais que c’est un peu une évolution logique dans le parcours, au bout d’un moment que ça marche ou que ça ne marche pas d’ailleurs, je pense qu’on a quand même toujours quelque chose à retirer et à apprendre ne serait-ce que mesurer les difficultés que c’est de pouvoir vendre ses paris.
Audrey : Oui.
Frank : En étant compétent. Là, je me teste sur le handball.
Audrey : D’accord. Et c’est un sport avec lequel tu es familier, tu connaissais ou pas du tout, au départ ?
Frank : C’est un sport que, le seul endroit où je l’ai pratiqué c’est, je pense à l’école.
Audrey : Oui.
Frank : J’en ai fait au lycée. Après j’aime bien. Maintenant, je n’ai jamais joué c’est juste que je trouvais que c’était un sport qui était un peu délaissé.
Audrey : Oui.
Type de sports et value bets
Frank : Par rapport aux autres que je me disais que j’aurais du mal à trouver des value bets comme peut en trouver Antoine. J’avais du mal à trouver des values sur le foot qui est le marché de masse par excellence. Aussi j’aurais du mal à être aussi bon que David. Qu’aussi si je passe énormément de temps à y consacrer, c’est un peu il y a quelques heures pour le suivi, quelques heures pour mes propres paris et ça se cumule avec le fait que je travaille encore à côté donc voilà.
Et le handball, ça semblait un peu délaissé. J’aimais bien parce que ça se jouer essentiellement en Europe donc les horaires sont assez faciles à suivre. Il y a des informations disponibles, pas mal. C’est un sport que j’aime bien. Je n’ai jamais pratiqué, mais je suis allé voir pas mal de match. Pour le coup, j’aime bien. Et je me disais : « pourquoi pas ? »
Audrey : D’accord.
Frank : Le fait que ce soit un sport qui soit présent qu’en Europe, ça ne fait que quelques compétitions. Il n’y a pas besoin de tout savoir sur absolument tous les championnats à travers le monde. Donc, là c’est ciblé en Europe. Voilà, je trouvais ça plutôt accessible pour se tester.
Club privé et tipsters pour conforter ses intuitions
Audrey : Du coup, tu dis que tu suis beaucoup de tipsters pour tes paris, mais maintenant, tu fais des paris tout seul ? Comment est-ce tu as appris à gagner ? Tu as suivi les méthodes et tu as suivi les tipsters puis apprends de ce que les tipsters font ?
Frank : Alors au début, j’ai suivi beaucoup de tipsters maintenant j’en suis beaucoup moins. Je suis plutôt les méthodes du blog parce que je trouve ça plus confortable mentalement vs suivre un tipster où peut-être que sa méthode va se périmer, ce n’est pas un super joli mot, mais je veux dire que peut-être que dans le temps, il va perdre l’avantage qu’il a sur les bookmakers ou qu’il va craquer mentalement ce qui n’arrive pas avec les maths pour le coup.
Audrey : C’est sûr.
Frank : Donc, du coup, j’ai resserré mon catalogue et maintenant, cette saison je n’ai suivi que Dédé quasiment puisque David a mis son service en pause pour le moment. Du coup, à partir du moment où j’ai resserré ce catalogue-là, j’ai su qu’il fallait que je me teste sur mes propres. Après, je n’ai pas vraiment de guide pour le coup, mais oui c’est clair qu’on apprend des tipsters qu’on a suivi. On apprend de ce qu’ils ont partagé avec nous. Antoine a fait pas mal de partages par exemple sur comment il repérait ? Comment il pariait ? Quel était son processus.
Forcément, ça inspire. J’ai toujours aussi gardé en tête que pour gagner dans les paris il fallait trouver des indicateurs qui n’étaient pas pris en compte par les bookmakers pour essayer de trouver un avantage. Je m’appuie aussi là-dessus pour le coup. Mais oui, clairement. D’ailleurs, quand j’ai commencé les paris, je ne pensais pas du tout qu’un jour je prendrais mes propres paris. Ça me semblait complètement inaccessible en plus comme je le disais, je commençais à suivre Dédé pronostic qui suit la NBA qui est également la compétition de masse de « ouf » et qui passe ses journées à dénicher les informations. Je ne me voyais absolument pas faire ça du tout.
Audrey : Oui.
Apprendre en faisant ses propres bets
Frank : C’était vraiment un simple business, c’est un petit truc à côté et voilà. Du coup, je ne me voyais sincèrement pas faire mes paris un jour, mais on chemine, en fait, petit à petit. On se rend compte que trouver des tipsters ce n’est pas si facile que ça. On se dit finalement, parce que parfois c’est très facile de devenir assez critique avec les tipsters quand ils sont en bad run. Moi-même je pense que j’ai pu l’être un moment donné de se dire : « Ah la la ! Il me fait perdre de l’argent ».
Mais quelque part, faire ses propres paris c’est aussi apprendre ce que c’est et la difficulté que c’est, et ça apporte aussi pas mal de modestie. Je ne sais pas si finalement je deviendrai vraiment gagnant sur le long terme avec mes paris, mais au moins ça m’aura fait prendre pas mal de recul sur cette activité que je trouve très compliquée quand on va la faire vraiment très sérieusement.
Alors moi pour le coup, je n’ai pas l’ambition de vendre mes paris. C’est impossible parce que je suis sur un marché où les limites de mise sont à une cinquantaine d’euros, 60 euros donc il n’y aura pas la place pour tout le monde. En tout cas pour moi, oui, c’est une corde de plus à mon arc en fait de parieur. Je peux à la fois faire celui du tipster, je peux à la fois faire les méthodes qui sont proposées sur le club. Je fais aussi mes propres paris et puis je fais l’activité que je fais pour le blog aussi.
Quels sont les outils de Frank ?
Audrey : Et pour tes paris personnels, tu utilises des outils, des sites spécifiques ? Ou pas ?
Frank : Oui. Alors, en fait, je me sers des sites classiques sur les infos qu’on peut avoir sur le run. Il n’y a pas mal de sites dédiés, il y en a un par pays en général
Audrey : D’accord.
Frank : Qui donne des infos qui sont assez classiques, mais qui tournent autour des classements, des calendriers, des compositions des équipes. Je n’ai pas vraiment un site qui regroupe toutes ces infos, mais…
Audrey : Tu vas un peu piocher partout ?
Frank : Oui, je jongle. C’est ça, je jongle entre différentes infos aussi. Je me suis pas mal appuyé avec l’aide d’un membre du club à l’époque qui s’appelle Damien sur le fait de récupérer l’historique des marchés pour tester mes stratégies, en fait. C’était pendant le confinement. Donc, j’avais du temps.
Audrey : Oui.
Frank : Et comme il n’y avait plus de match pour se tester et je me suis dit : « à défaut pour pouvoir se tester sur les matches actuels, on va essayer de remonter le temps et se tester sur le passé ». Donc avant de me lancer, j’ai fait ce travail-là. Ce qui permettait de se tester à blanc c’est-à-dire sans miser d’argent réellement en fait.
Audrey : Oui. Vraiment testé sans prendre beaucoup de risques.
Unité et stratégie de paris
Frank : Exactement. Je comptais en unité puis je gagne des unités ou j’en perds [inaudible 00 :15 :52] ma stratégie. Il n’y a que cette saison je me suis lancé financièrement, on va dire.
Audrey : D’accord.
Frank : Avec de toutes petites mises, évidemment, mais pour tester. On ne prend pas les mêmes risques quand on commence à miser quelques euros ou que quand on ne mise jamais rien au final, et qu’on joue à blanc.
Audrey : Est-ce que, du coup, même si ça ne fait pas longtemps que tu fais tes propres paris tu as déjà connu beaucoup de variations dans tes gains?
Frank : Oui. Dans mes propres paris ou dans les paris en général ?
Audrey : Les deux. Dans tes propres paris, oui.
Frank : Alors, dans mes propres paris, là ça va faire une saison que je parie. J’ai pris le choix de faire beaucoup de volume de paris. D’essayer de prendre beaucoup de paris en m’appuyant sur quelques critères et pouvoir décider assez vite si je prends le pari ou pas pour faire beaucoup de volume vu que les mises sont faibles en fait si je générais un revenu significatif si j’envoyais du lourd en termes de volume.
Oui, qui dit beaucoup de paris dit beaucoup de résultats en haut et bas, mais là aussi je ne me suis pas mal inspiré aussi de David, de tout ce qui a était dit, en fait, sur les hauteurs de cote comme moi je n’aime pas trop la variance et justement je n’ai pas envie d’avoir des mois où je vais avoir de très gros creux donc je ne mise pas sur de très grosses cotes. Je me limite sur des cotes 2, 3, c’est déjà très haut pour moi. Mais oui, bien sûr, je traversais des [bad run], j’ai dû faire du -20 plusieurs fois dans la saison.
Audrey : D’accord.
Faire face aux bad run
Frank : -20 unités, plusieurs fois dans la saison.
Audrey : Oui. Mais ça t’impacte beaucoup dans ces moments-là ?
Frank : Sur mes paris personnels, non. Parce que moi, je ne mise pas beaucoup d’argent donc -20 unités ce n’est pas la même chose quand on mise quelques dizaines d’euros que quand on mise plusieurs centaines d’euros. Donc, non ça ne m’a pas trop touché, mais par contre oui, j’en ai parlé sur le club, j’ai eu un bad run par contre ça devait être automne-hiver 2019, quelque chose comme ça, où j’avais prévu de partir en début de saison donc quelques semaines avant en septembre j’ai dit : « Bon, maintenant, t’es prêt. Tu commences à avoir un peu d’expériences. Tu peux décider d’investir plus d’argent personnel dedans. »
Du coup, j’avais augmenté mes mises, je les avais doublées tout simplement. Je misais deux fois plus sur la saison 2019-2020 que sur la saison d’avant 2018-2019 et en fait, on a commencé la saison de manière très compliquée, quasiment la plupart des tipsters et du coup, j’ai perdu pas mal d’argents. Et là, vraiment ça m’a affecté parce que je pensais que je passais pas mal de temps et que ce temps n’était pas rémunéré, au final.
Audrey : Oui.
Frank : Et qui même me coûtait de l’argent donc là, c’était un peu dur. C’est là que je me suis rendu compte qu’en fait, c’était important de mesurer au-delà de ce qu’on peut espérer gagner ce qu’on n’est pas prêt à perdre. Du coup, j’ai revu ma mise à la baisse.
Audrey : Oui.
Frank : Bon, il se trouve que pile à ce moment-là on a eu un good run. Donc si j’avais tenu mentalement quelques semaines de plus ça aurait été différent, mais on ne peut jamais le savoir à l’avance.
Audrey : C’est sûr.
Frank : Donc je ne regrette pas de l’avoir fait. Mais oui, du coup, il y a une fois où vraiment ça m’a impacté. Depuis que j’ai revu mes mises même si maintenant avec le temps elles se rapprochent de la mise que j’avais avant d’ailleurs, et bien ce n’est pas grave parce que depuis j’ai connu d’autres bad run.
Ça ne représente pas la même part de ma bankroll. Finalement, je suis plus à l’aise avec le temps. Mais il faut accepter de faire évoluer un peu ce plafond d’argent qu’on est prêt à perdre sur le plan mental avec le temps. Tout le monde n’est pas prêt à perdre plusieurs milliers d’euros sur un mois ou au bout de quelques mois.
Quelle place pour l’aspect mental
Audrey : Est-ce que tu as dû apprendre à gérer tout l’aspect mental des paris, dont tes paris, parce que ça ne fait pas plaisir de perdre ? Ou est-ce que c’était aussi parce que tu avais ton activité à côté et que tu te disais que si tu perdais aussi de l’argent peut-être pas là-dessus, mais que ça pouvait impacter ce côté-là aussi ?
Frank : Non, ça, ça va. J’arrivais bien à faire la part des deux pour le coup.
Audrey : D’accord.
Frank : Ce qui impacté vraiment mentalement c’est plus le fait de consacrer du temps à cette activité que je voulais vraiment faire sérieusement pour gagner de l’argent, clairement, et que finalement en y passant tout ce temps et bien finalement je commençais à perdre de l’argent.
Et comme j’avais doublé mes mises par rapport à la saison d’avant et bien, je perdais de l’argent deux fois plus vite en gros que ce que j’avais gagné les autres années donc je voyais tout ce que j’avais gagné jusqu’à présent alors quand je dis tout ce n’était pas des centaines de milliers d’euros, mais bon, je gagnais de l‘argent et que je voyais fondre en fait avec ce « bad run » et je me disais : « si ce bad run ne s’arrête pas, tu vas perdre tout ce que tu as gagné depuis le début… »
Audrey : Oui.
Frank : « …Et donc du coup, tu aurais fait tout ça pour rien. Tu auras passé des heures pour n’avoir rien gagné. » C’était plus ça qui me pénaliser, qui m’impacter sur le plan mental.
Audrey : D’accord. Et maintenant, tu arrives à prendre plus de recul par rapport à tout ça ?
La gestion de bankroll de Frank
Frank : Oui. Alors déjà, puisque j’ai réajusté effectivement comme je le disais ma bankroll ça c’est vraiment important. Je considère vraiment le budget que je dédie aux paris sportifs, je le mets vraiment en rapport avec l’ensemble des investissements que je peux faire par ailleurs.
Audrey : D’accord.
Frank : C’est-à-dire que les paris c’est une partie de l’ensemble de l’argent que j’ai placé à gauche à droite, et je reste dans ce budget-là c’est-à-dire que je sais que jamais je ne mettrai 50% de ce que j’ai en « bankroll » dans les paris. Mais voilà, je cadre ça comme ça et déjà, ça me permet de rester à l’aise puisque je sais que c’est ça qui guide les mises que je vais faire ou pas. Je sais au maximum ce que je peux perdre et du coup, je suis assez confort, je suis assez ok avec ça. Voilà.
Audrey : Et tu essaies vraiment de dissocier.
Frank : Oui. Pour moi, c’est vraiment une part entière réservée à ça.
Audrey : D’accord.
Frank : Que je peux me permettre « de perdre ».
Audrey : Oui.
Frank : J’espère évidemment ne pas la perdre, mais si d’une manière ou d’une autre un jour je dois la perdre soit parce que je perds des paris soit même parce que, je ne sais pas, un bookmaker ferme et je ne revois plus mon argent. Je ne sais pas, des choses comme ça. Très très peu de chance, mais voilà, je me mets dans l’idée que cette somme je suis prêt à la perdre.
Donc après, le but c’est que ça n’arrive pas. Mais c’est vraiment un budget à part et c’est comme ça un peu que j’encadre un peu mon activité de barrière. Tant que je reste dans ce domaine-là, je sais que je peux gérer ça mentalement, financièrement sans que ça pénalise aucun autre aspect de ma vie.
Audrey : D’accord.
Frank : Ni mes finances personnelles par ailleurs.
Audrey : Mais pour vraiment garder la pratique saine, au final.
Frank : Voilà, c’est ça.
Partager son expérience à la communauté Parieur pro
Audrey : Ça t’apporte quelque chose en plus d’être présent sur le blog et de partager avec les autres parieurs ?
Frank : Oui. Déjà, moi ce n’est pas du tout dans le milieu dans lequel je travaille, tout ce qui est un peu animation sur internet community manager.
Audrey : Oui.
Frank : Ce genre de chose. C’est vrai que ce n’est pas du tout mon milieu donc du coup, je trouve ça cool d’apprendre et de toucher à ça à mon petit niveau. Mais du coup, je trouve ça intéressant. Moi, ça m’apporte de nouvelles compétences. Déjà à titre personnel et puisque je disais je trouve qu’apprendre quelque chose pour soi-même c’est une chose, mais je pense qu’on devient aussi plus fort quand on est capable d’apprendre aux autres un peu de ce que l’on sait, au final.
Le peu que l’on sait d’ailleurs, je n’ai pas l’impression de savoir énormément de choses, mais je trouve que, oui, c’est assez intéressant. Ça force aussi à s’interroger les questions qu’on nous pose des fois même si on a la réponse, là maintenant peuvent être posées, ça peut aussi t’interroger sur ta pratique sur la meilleure manière de répondre et des fois ça me donne des idées. Il y a des questions qui peuvent me donner des idées et je me dis : « Ah ! Tiens, je la note pour la prochaine fois » afin que je regarde ça ou alors ça me donne l’idée d’en faire un article plus tard. Oui, je trouve ça assez stimulant en fait.
Audrey : D’accord. Oui, parce que c’est important pour toi de partager entre parieurs : partager l’expérience, les connaissances et tout ça ?
Frank : Oui. Pour moi pour le coup, oui c’est un domaine où je trouve que c’est important de le faire et je trouve que c’est vraiment la grosse plus-value du blog. C’est celle-ci parce que quand on est en entreprise le réseau c’est le réseau d’entreprise, en fait, donc on connaît les collègues puis après les collègues vont dans d’autres entreprises, mais vous gardez le contact et puis ça crée des liens.
C’est comme ça un peu qu’on progresse aussi au-delà du diplôme et des compétences, ça aide. Je ne sais pas, quand on fait de l’immobilier aussi c’est pareil. Quand on fait de l’immobilier c’est bien de s’adresser aux gens qui connaissent un peu l’immobilier. A des gens qui ont déjà acheté avant et qui peuvent vous aider, des artisans si tu as des travaux à faire, des trucs comme ça. Et quand tu veux le faire dans les paris, pour trouver les bonnes personnes ce n’est pas sur Snapchat que tu vas les trouver
Audrey : Oui.
Frank : Pour trouver la bonne communauté c’est compliqué. Et je trouve que la vraie plus-value du club, elle est là. J’ai rencontré beaucoup de personnes, beaucoup de parieurs qui m’ont apporté dans des domaines différents. Alors, il y a David évidemment, il y a Antoine qui est un tipster aussi. Il y a des personnes qui sont spécialisées dans tout ce qui est scraping sur internet. Donc, c’est bien de connaître des personnes comme ça, je les ai rencontrés là-bas. Oui, je trouve ça assez intéressant, effectivement.
Le suivi de méthode avec Frank
Audrey : Est-ce qu’il y a eu des questions, des sujets qui reviennent souvent ?
Frank : Oui. Il y a des questions qu’on peut se poser quand on débute en tout cas.
Audrey : Oui.
Frank : Tout ce qui est question de « par où commencer ? » « Comment je peux espérer gagner ?» C’est normal, on n’a pas envie de se lancer sans vraiment savoir. Oui, « par où commencer ? » « Combien je peux gagner ? » C’est vraiment les questions qui reviennent assez fréquemment quand on m’écrit.
Audrey : D’accord.
Frank : Puis après, des questions plus pratico-pratiques sur « comment ça fonctionne telle ou telle méthode ? » « Combien de temps ça prend ? » Je trouve que ça, c’est une vraie question à se poser et c’est bien que les gens se la posent quand ils décident de suivre un service.
Alors pour le coup, là ce ne sont pas des membres du club, c’est plutôt des gens externes qui nous écrivent pour nous dire : « Oui, mais la méthode…Je veux des infos…» Sauf qu’en fait, alors j’essaie de répondre au mieux à chaque fois et des fois ça dure très longtemps, mais le but c’est qu’au bout d’un moment il faudra qu’ils essaient. Je pourrai leur répondre par mail au bout d’un moment s’ils ne testent pas eux-mêmes, ils ne sauront pas.
Alors en général, je préconise qu’ils testent sur un mois tout simplement. Ils ne sont pas obligés de tester sur un abonnement long, mais pour se rendre compte du temps que ça prend, de l’investissement qui sert à titre perso par rapport à sa vie par ailleurs, il faut tester. Et les abonnements sont relativement accessibles. Sur un mois ça vaut le coup. Je passe un test et on voit si c’est fait pour nous ou pas, tout simplement.
Mais voilà, c’est vraiment des questions qui tombent autour de ça : les méthodes, comment ça marche ? Par où commencer ? Combien je vais gagner ? Combien de temps ça va me prendre ?
Une activité d’aide à temps partiel
Audrey : D’accord. Et toi, ça te prend du temps cette activité-là, en général ?
Frank : Alors l’activité pour le club, oui, c’est 10-15 heures par semaine sur l’ensemble des missions que je peux faire. Il y a une bonne dizaine d’heures. Le suivi de tipsters et les méthodes à proprement parler c’est quelques heures par semaine aussi peut-être 7-8 heures par semaine.
Audrey : D’accord.
Frank : Le suivi de méthodes. Donc, ce n’est déjà pas mal. Au final, on arrive à une vingtaine d’heures. Puis après, j’ai mes paris perso où là ça me prend aussi quelques heures par semaine. C’est toujours compliqué c’est vrai de quantifier. Ce que je m’assure en fait, c’est vrai que je sois sûr du fait que ça rentre dans mon agenda, ça rentre dans mon quotidien. La limite elle est un peu là. Si j’arrive à faire ça, mais que je continue à travailler correctement, que je puisse continuer à sortir et à faire du sport, à vivre une vie on va dire « normale », ça me va.
Audrey : D’accord.
Frank : Oui. Pour le moment, c’est le cas donc ça me va. Après, le truc des paris c’est que c’est assez saisonnier aussi. Je trouve que c’est une bonne chose pour le coup parce que par exemple je sais que là, il y a l’Euro donc il y a pas mal de paris à prendre avec le road foot, mais entre la fin du road foot et probablement en mi-août, il va y avoir peu de paris parce qu’il y a beaucoup de championnats qui sont en pause. Du coup, ça fait aussi une pause, ça oblige aussi à y passer moins de temps et je trouve que c’est plutôt pas mal. En plus, ça tombe pendant les beaux jours donc c’est cool, c’est bien, ça me va.
Audrey : Ça permet de ne pas y penser, de ne pas rester là-dedans et peut-être avoir les esprits trop bloqués dedans.
Frank : Oui, c’est ça. Ça permet de moins y penser. Moi des fois, je coupe le canal quand je n’ai juste pas envie ou que je suis occupé à faire autre chose pour rester concentrer sur ce que je fais. Par ailleurs notamment, si je suis avec Sammy, je n’ai pas envie forcément que le téléphone sonne et que je regarde tout le temps.
Et puis l’été aussi où il y a, je ne prends jamais vraiment de pause complète, mais de fait il y a moins de paris donc du coup on y consacre moins de temps, il y a moins de fatigue mentale, donc on se repose un petit peu jusqu’au point où, enfin moi je sais que chaque saison, au final quand on arrive sur fin août, mi-août, début août, j’ai hâte que ça reprenne.
Audrey : Oui.
Frank : Alors que là, ce n’est pas que je suis dans une phase où j’en ai marre, mais c’est une phase où je me dis : « Ça va être cool quand ça va diminuer un petit peu aussi ».
Audrey : C’est bien de prendre du temps pour autre chose.
Frank : Oui, voilà c’est ça. Je pense que pour durer comme pour tout, n’importe quel domaine d’ailleurs, je pense qu’il faut savoir un peu couper ou réduire à un moment donné, prendre des pauses et voilà.
Frank et le suivi de tipster
Audrey : D’accord ! Tu suis aussi des tipsters, du coup? Tu fais du suivi de tipsters pour le club ? Comment est-ce que tu décides lesquels tu vas suivre ? Comment tu arrives à décider ?
Frank : J’ai toute une grille d’analyses de tipsters.
Audrey : D’accord.
Frank : Que j’avais partagé sur le club aussi qui s’est rallongé au fil du temps, en fait. Puis, je commençais à suivre Dédé, ça se passait bien. Puis quand j’ai commencé à chercher des tipsters sur Blogabet. J’ai vraiment épluché Blogabet, j’avais un fichier Excel avec des centaines de lignes d’analyses de tipsters sur Blogabet.
Audrey : Ah, oui ?
Frank : Oui. J’ai passé un temps de dingue en pensant que je pourrai trouver d’autres perles rares et en fait, j’ai commencé à en suivre suivant des premiers critères de sélection puis je me suis rendu compte que ça ne le faisait pas donc j’ai arrêté, j’ai recommencé à en chercher avec des critères de sélection un peu plus complets.
Audrey : D’accord.
Frank : C’est un peu la référence. Jusqu’au point aujourd’hui, je suis plus Dédé pronostic actuellement.
Audrey : D’accord.
Frank : C’est-à-dire à quel point c’est compliqué d’en trouver. Il y en a de très très bons que j’ai suivi et qui m’ont fait gagné beaucoup d’argents, je pense, à Antoine du club ou à Raphaël qui poste aussi de temps en temps des pronostics en rugby, mais là, c’est moi qui avais du mal à suivre.
Audrey : D’accord.
Frank : C’est-à-dire qu’il fallait être super réactif à la prise de paris, mais à un point où ça se joue à la seconde. Il fallait être capable de prendre un pari en moins de cinq secondes.
Audrey : Oui.
Frank : Je me suis pas mal entraîné à le faire. Je m’en sortais pas trop mal. J’évitais les chutes de cotes, franchement j’étais plutôt content, mais même si on y arrive au bout d’un moment j’ai senti un peu une sorte de fatigue mentale c’est-à-dire quand moi je recois un pari, je suis content de le prendre de manière générale.
Là pour le coup, ça me stressait plus que ça me rendait heureux. Je me dis : « Putain ! J’espère vraiment que je vais réussir à (pardon pour le gros mot) j’espère vraiment que je vais réussir à le prendre avant que la cote ne chute. » Je me mettais une vraie pression là-dessus, du coup ça ne devenait plus un plaisir donc au bout d’un moment j’ai préféré arrêter puisque là ce n’est même plus question de « good run » ou « bad run ».
Savoir gérer les chutes et variations de cotes
Audrey : Ça devenait trop envahissant ?
Frank : Oui, c’est ça. Je ne prenais plus de plaisir à les suivre puisqu’ils sont victimes de leur succès, ils sont très bons donc beaucoup de clients, beaucoup de clients qui comme moi essaient de prendre le pari le plus rapidement possible et il y en a qui arrive très bien et si pour eux c’est ok, ils ont raison de le suivre parce que ce sont de très bons tipsters et qu’ils vont avoir de l’argent avec eux, c’est sûr.
Mais moi, je n’y arrivais plus trop. Antoine, il a envoyé à l’époque quand je suis à midi pile, midi pile des fois je suis au bureau, il y a les collègues qui disent : « On va manger » et toi tu es là : « Attendez un petit peu ». C’est un peu compliqué à gérer donc ça rajoutait de la pression parce que les gens t’attendent, toi tu es derrière ton pc. C’est un peu compliqué. Et Raphaël il envoie les week-ends. Ils envoyaient entre 14h30 et 14h45 donc tu restes un quart d’heure derrière ton pc comme ça, genre un samedi après-midi c’est le week-end tu as autres choses à faire. Et ça me mettait aussi une pression parce que du coup si je n’envoyais pas à 14h30 fallait que je rafraîchisse mes mails toutes les 10s pour être sûr de ne pas rater le top départ.
Du coup, je n’y prenais plus de plaisir alors ça me stressait. J’ai préféré arrêter et du coup, passer à une phase plus… M’étant résigner sur le fait de trouver vraiment de très bons tipsters qui correspondent à l’ensemble de mes critères et qui ne m’obligent pas à ce suivi vraiment super assidu. Je me suis dit : « Ce serait bien que tu te testes à tes propres paris » et il se trouve qu’en plus quelques mois après, il y a les méthodes de David qui sont arrivées avec l’ASFM, et tout ça, je me suis dit : « C’est nickel pour le coup. Ça tombe à point nommé. C’est bien complété au final »
Quelle analyse dans le suivi ?
Audrey : D’accord. Donc, tu suivais des tipsters tu analysais vraiment beaucoup tout leur travail et tous leurs résultats ?
Frank : Oui. Le nombre de paris par mois, par saison. Le nombre de saisons qu’ils faisaient aussi. Le maximum d’unités qu’ils ont pu perdre. Le plus gros « bad run » qu’ils ont traversé. L’heure à laquelle ils envoient les pronostics. Est-ce qu’ils envoient juste avant le match ou est-ce qu’ils envoient plusieurs jours avant ? Les liquidités, pour savoir si les cotes vont chuter beaucoup ou pas.
Les types de paris qu’ils proposent : est-ce qu’ils sont spécialisés sur un sport ou sur plusieurs sports en particulier ? Sur un type de marché du genre le marché handicap ou sur d’autres. A Bilans détaillés pour chaque activité. Ce qui nécessitait d’avoir beaucoup de paris puisque sinon tu n’analyses pas grand-chose. Sur 100 000 paris, mais 10 fois sans pari de stratégies différentes, il n’y a pas grand-chose à en tirer. J’analysais quoi d’autre ? Les bookmakers bien sûr, leur stratégie de mises si c’était en flat ou pas, dans quel cas je ramenais tout en flat.
Audrey : Ça fait beaucoup.
Frank : Oui. Les modalités d’envoi…Beaucoup.
Audrey : Et tout ça, ça t’as aidé pour te lancer aussi dans tes paris personnels du coup ?
Frank : Oui d’une certaine manière, oui. Déjà, ça m’a aidé à comprendre le fait que je ne ferai jamais…
Audrey : Oui.
Apprendre et savoir entreprendre
Frank : Quand j’étais parieur. Quand j’étais suiveur, je pensais que je ne ferais jamais de paris et finalement, j’en fais. Mais effectivement, je ne pense pas qu’un jour je vende mes paris parce que c’est aussi beaucoup de pression. Je vois aussi quand on suit des tipsters, notamment des tipsters avec qui c’est facile de discuter comme Antoine qui est sur le club, dès qu’il a un « bad run » : « mais tu ne penses pas que tu devrais faire ci ».
Le mec il parie depuis, je ne sais pas combien d’années. Je pense qu’on n’a pas grand-chose à lui apprendre là-dessus. Mais, on doute et je ne pense pas qu’on le fasse douter, mais on se crée un truc là-dessus donc c’est une pression que je ne veux pas.
Audrey : Oui.
Frank : Le suivi de tipster m’a appris ça, on va dire. Puis après dans les critères, oui parce que ça m’a appris aussi vers quel type de marché je voulais me tourner donc le marché de niches parce que les mises sont peut-être plus faibles, mais c’est parce que les cotes des bookmakers sont moins bien ajustées donc c’est facile de trouver des erreurs.
Le marché Pinnacle parce que je ne serai pas limité. Les cotes moyennes parce que je veux éviter des trop gros « bad run » liés à la variance, notamment. D’avoir une gestion de mises plutôt en flat parce que j’ai du mal à dire : « Tiens, j’ai plus confiance en ce pari qu’en cet autre pari » par exemple, « Tiens, je vais miser deux fois plus ». Pour le coup, je n’arrive pas à le faire.
Audrey : D’accord.
Frank : Donc, oui ça va donner les bases plus en fait comme si, si tu veux, est-ce que je suis un tipster, alors je ne suis pas tipster, mais si jamais, est-ce que je suis un tipster que j’aimerai suivre ? C’est-à-dire que je vois ça comme si j’étais un tipster que j’étais le seul à suivre, au final. Et est-ce que je réponds à mes critères ?
Audrey : D’accord.
Frank : Voir si tu es à suivre, à la hauteur de cotes et tout ça. Voilà, moi j’y réponds donc je continue de me suivre et de parier.
Audrey : D’accord. Ok. Du coup, tu disais que, au tout début de l’interview, tu as dit que tu n’avais pas un très bon avis sur le monde des paris sportifs. Ton avis a drastiquement changé maintenant ?
Le regard de Frank sur les paris
Frank : Oui. Sur le fait qu’on puisse gagner, oui. Clairement oui puisque je parie depuis 2017 si je ne gagnais depuis 2017, franchement j’aurai arrêté, passer à autre chose. Donc, oui je sais maintenant que c’est possible de gagner par contre effectivement je mesure à quel point c’est compliqué.
Audrey : D’accord.
Frank : C’est vraiment très compliqué. Ça, il faut vraiment le garder en tête. Donc, oui je pense que c’est possible, mon point de vue du coup a forcément évolué là-dessus. Après, je continue de penser que c’est un domaine où il faut prendre pas mal de précautions déjà. Il faut vraiment se réserver un budget. [inaudible 00 :41 :38] j’en ai aussi par mail des fois des gens qui m’écrivent, me disent : « moi, je suis perdant depuis des années et j’ai perdu x milliers d’euros depuis des années ». Ça fait mal au cœur.
Audrey : Oui.
Frank : Donc, ce n’est pas que j’ai un avis négatif sur le monde des paris professionnels puisqu’il est assez peu développé en France et que je pense qu’on fait partie de la communauté qui le représente le mieux, en tout cas je pense en France. Donc de ce point de vue là, mon avis est positif. D’une manière générale sur les paris sportifs, oui c’est vrai que j’ai un peu du mal par exemple quand je vois les bookmakers français nous limitent parce qu’on gagne, je trouve que c’est un peu mauvais perdant.
Audrey : Oui.
Frank : Je trouve que c’est un côté pas réglo.
Audrey : Oui.
Frank : Je ne sais pas si tu as vu comment toutes les pubs elles tournent sur le petit jeune qui a réussi un magnifique combiné et tout le monde l’applaudit et c’est génial. Je ne trouve pas ça top.
Audrey : Dangereux ?
Frank : Oui, je trouve ça dangereux parce que c’est des…on ne sait jamais, mais les jeunes, on peut penser qu’ils ont moins d’argent à perdre dans les paris.
Audrey : Oui.
Frank : Que quelqu’un qui travaille plusieurs années, qui est posé. Donc oui, je trouve ça un peu dur parce que ça vend du rêve à des gens, à des jeunes qui n’ont pas forcément, en tout cas moi quand j’étais jeune je n’avais pas beaucoup d’argent.
Audrey : Oui.
Frank : Et je ne pouvais pas me permettre de perdre une centaine d’euros
Audrey : C’est sûr.
Frank : Sur PMU ou je ne sais quel autre book Donc oui, j’ai un peu du mal avec cet aspect en fait « bookmaker qui fait la pub auprès des jeunes » en sachant que c’est une cible peut-être un peu plus facile.
Audrey : Ce n’est peut-être pas un public aussi averti.
Frank : On peut le penser. Alors, il y a des jeunes parieurs qui sont déjà très au taquet là-dessus, mais oui, je pense, dans la majorité ce n’est pas le cas et donc j’ai un peu du mal avec d’un côté cette pub un peu tapageuse sur les jeunes.
Audrey : Oui.
Quel bilan de son parcours ?
Frank : C’est un peu l’arme absolue. Voilà, c’est cet aspect-là que je trouve un peu négatif dans les paris, mais sinon, personnellement oui, je suis content du parcours que j’ai fait jusqu’à présent. Je ne sais pas combien de temps ça durera d’ailleurs.
Depuis que j’ai commencé, ça a déjà beaucoup je trouve beaucoup évolué pour le coup et je ne sais pas comment ça sera dans quatre ans et où j’en serai moi dans quatre ans sachant que ça fait quatre ans que j’en fais. En tout cas, c’est une phase de ma vie, de parieur d’investisseur qui me plaît bien et j’aimerai vraiment aller au bout de cette aventure.
Audrey : D’accord.
Frank : Je ne sais pas si ça durera encore trois, quatre ans ou 15 ou 20 ans. Je n’en sais rien du tout, mais j’ai envie d’aller au bout de cette expérience.
Audrey : Justement, j’ai une dernière petite question : est-ce que tu as des objectifs pour plus tard ? Prochainement ? Ou des choses en tête, des trucs que tu as envie de découvrir peut-être ?
Frank : Liés au pari ?
Audrey : Au pari, oui liés au pari.
Frank : Oui. Alors, comme beaucoup de monde, j’aimerais bien me dire qu’un jour je vis des paris sportifs.
Audrey : Oui.
Frank : Après ce qui me limite un peu dans cet objectif c’est que j’ai peur que ça soit possible dans les prochaines années, que ça soit possible maintenant si tu veux jusqu’à quelques années, je ne sais pas déterminer le nombre, mais qu’au bout d’un moment, je ne sais pas d’ici 10, 15, 20 ans ce ne soit plus possible.
Soit parce que moi je n’y arrive plus tout simplement. Soit parce que tout sera tellement développer, professionnaliser que ce sera compliqué. Du coup, je me dis : si je vis des paris pendant 10 ou 15 ans ce que je trouverai top, une fois que c’est fini qu’est-ce que je fais ?
Audrey : Oui, c’est ça.
Frank : On va retrouver une place en entreprise, ou je ne sais pas, après 10, 15 ans d’activité qui est quand même très particulière. Puis d’une manière générale, j’ai du mal à mettre tous mes œufs dans le même panier. Alors que j’aime bien faire des choses différentes. Du coup, j’aime bien faire ça à côté d’autres investissements, d’autres activités.
Mais oui, par contre j’aimerais donner plus de place aux paris à l’avenir d’une manière générale. Que ce soit sur des tipsters en faisant mes propres pronostics, mais en misant plus par exemple, pour gagner forcément plus d’argent, que ce soit l’émission que je peux faire pour le blog aussi éventuellement.
Oui, en tout cas j’ai toujours pour objectif de m’impliquer un peu plus au sein des paris dans les prochaines années. Après là, c’est vrai qu’avec le suivi de tipsters, le suivi des méthodes, le club et mes propres paris, je n’ai pas forcément de nouveau domaine dans lequel j’aimerai me lancer.
Audrey : Oui.
Frank : Je pense que mon but c’est plutôt de développer ces méthodes-là.
Audrey : Tu as déjà fait pas mal le tour, enfin pas le tour, mais pas mal de choses.
Frank : Oui. Voilà, en plus je vais essayer plutôt de continuer à gagner de plus en plus avec ces différentes activités-là, mais je n’ai pas de nouvelle activité en tête pour le moment dans les paris. Et je pense qu’il me reste encore déjà pas mal à faire pour le coup, ne serait-ce que pour prendre plus de paris, pour miser plus et tout ça, et je sais que ça viendra avec le temps.
Audrey : D’accord, et bien merci beaucoup pour cette interview.